Chaque 31 mai est célébrée la Journée mondiale sans tabac, initiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au Luxembourg, où les maladies liées au tabac causent 3 morts par jour, le Ministère de la Santé a profité de cette date pour lancer sa nouvelle campagne de sensibilisation. En ligne de mire cette année, les plus jeunes, qui restent encore les plus gros consommateurs. Pour les pousser à arrêter, l’agence Ierace Dechmann + Partners a imaginé pour le Ministère de la Santé le « No Smoking Challenge ».
Une étude ILRES commandée par le ministère de la Santé et la Fondation Cancer, nous donne quelques chiffres à ce sujet: le Luxembourg compte environ 28% de fumeurs en 2022 (fumeurs quotidiens et fumeurs occasionnels confondus). La tranche d’âge des 16-24 ans est parmi celles où l’on fume le plus et qui représente 34% du nombre total de fumeurs. S’il le tabac est le plus souvent consommé sous la forme de cigarettes, le Minsitère rappelle qu’il existe d’autres formes de produits du tabac, qui sont tout autant nocifs, et il n’y a pas de seuil au-dessous duquel l’exposition est sans danger.
Pour convaincre ces fumeurs – les 16 et 34 ans en cœur de cible – le ministère tente une stratégie de gamification: la campagne 2023 prend ainsi la forme d’un jeu concours ayant pour but de motiver les fumeurs d’arrêter de fumer pendant 8 jours. À la clé, des vouchers de 100 euros valables à la Rockhal, pour assister aux concerts de son choix.
Cette campagne sera principalement diffusée sur les réseaux sociaux, avec une série de spots imaginés par ID+P faisant croire à des situations de ruptures amoureuses dues au caractère « toxique » du partenaire. Ce partenaire, on comprend alors qu’il s’agit du tabac.
Tout au long du #NoSmokingChallenge, des messages et des questions sur le tabagisme seront diffusés sur les réseaux sociaux du ministère de la Santé afin de garder l’intérêt et la motivation des personnes inscrites.
Une campagne qui s’inscrit dans une stratégie nationale de lutte contre le tabagisme
En parallèle à la cigarette, de nouveaux types de produits aux arômes très fruités et à des prix abordables ciblent particulièrement les jeunes. La cigarettes électroniques à usage unique par exemple, ou encore la shisha, fumée par 21% des jeunes dans cette tranche d’âge, rendent ces nouveaux consommateurs rapidement dépendants. Face à ce fléau sanitaire, le ministère de la Santé s’est engagé à poursuivre sont Programme de lutte contre le tabac, avec une campagne nationale déclinée en quatre actions principales:
1. Faciliter l’accès au programme de sevrage tabagique en collaboration avec la Caisse nationale de santé (CNS).
2. La campagne de communication «no smoking challenge» pour aider les fumeurs à arrêter.
3. Introduction d’un paquet de cigarettes neutre
Le ministère de la Santé évalue dès à présent la faisabilité de l’introduction du paquet neutre sur le territoire luxembourgeois. Le but étant de réduire l’attractivité des paquets de cigarettes, notamment auprès du jeune public.
4. Augmenter le prix du tabac
Le prix est un facteur très important pour contribuer à l’arrêt de la consommation de tabac ou éviter son commencement.
Dans le cadre du PNLT le gouvernement luxembourgeois s’est engagé à augmenter régulièrement la taxation des produits de tabac. Ainsi, le conseil de gouvernement a adopté, en date du 21 avril 2023, l’avant-projet de règlement grand-ducal portant fixation du droit d’accise autonome et dispositions diverses sur les tabacs manufacturés, qui vise la hausse des droits d’accise des cigarettes et du tabac à rouler fine coupe à hauteur de 0,20 euro, avec une prochaine augmentation prévue pour 2025.
