PALO ALTO, ou comment Jean-Philippe Brechon (Lorweb) se bat pour ne pas voir ses talents partir au Luxembourg

Publié le 28/11/2018

De l’autre côté de la frontière, une agence messine fait particulièrement parler d’elle ces dernières semaines. Cette agence, c’est Lorweb. Elle comptabilise 22 ans d’existence et 22 collaborateurs, et s’est fait un nom en France dans le digital, grâce notamment à des clients d’envergure comme E.Leclerc.

Ce qui fait parler d’elle en ce moment, ce sont ses nouveaux bureaux. Un projet immobilier peu ordinaire et tout juste sorti de terre. Son nom: PALO ALTO.

Derrière ce nom évocateur se cache en réalité un environnement de travail plus proche de la villa californienne que d’un «bureau», pensé pour attirer et surtout retenir les talents, face à un Luxembourg tout proche et aux rémunérations attirantes.

À l’occasion de l’inauguration de Palo Alto, nous avons interviewé son fondateur Jean-Philippe Brechon:

«L’effet Palo Alto est immédiat: nous recevons entre 4 et 6 candidatures spontanées par jour.»

Pour ceux qui ne connaissent pas Lorweb, pouvez-vous dresser le tableau?

J’ai lancé Lorweb il y a 22 ans, à une époque où le minitel existait encore. Quand on parlait de digital, c’était encore très flou pour beaucoup d’entreprises. Les premières années furent difficiles, si bien qu’en 2004, l’aventure a failli s’arrêter. Dès 2007, au sortir d’un MBA au Texas, j’ai décidé de proposer des services de community management. La Banque Populaire, qui fêtait alors ses 100 ans, nous a fait confiance. Lorweb a décroché un TOP COM cette année-là pour ce projet. Une récompense qui nous a donné une belle visibilité à l’échelle nationale et mis un pied à l’étrier. Ensuite, les choses se sont enchaînées et depuis 2009, nous avons été cooptés par l’enseigne E.Leclerc pour accompagner 350 de ses hypermarchés dans la digitalisation.

Et vous vous êtes depuis spécialisés dans la gamification?

C’est plus large que ça. Nous sommes en réalité spécialisés dans la communication digitale liée à l’analyse de data, en temps réel. Et effectivement, l’acquisition de ces données passent souvent par la création de concours et de jeux pour nos clients. En moyenne, nous développons 15 jeux par mois. Le dernier en date concerne d’ailleurs un annonceur luxembourgeois, la Chambre des Métiers, pour qui nous développons actuellement le «calendrier de l’avent Hands Up».

Le Luxembourg vous apporte des affaires mais vous pique aussi vos talents, c’est pour ça que vous avez imaginé PALO ALTO?

C’est tout à fait ça. Nous formons beaucoup de jeunes collaborateurs chez Lorweb, et il n’est pas rare de les voir céder aux chants des sirènes luxembourgeoises quelques années plus tard. La réalité des charges sociales en France nous empêchant de rivaliser sur le plan de la rémunération, il fallait trouver autre chose. Et finalement, ce qui intéresse la nouvelle génération, au-delà du salaire, c’est de se sentir bien au travail. PALO ALTO est un lieu de vie plus qu’un lieu de travail.

« Nos deux villas disposent d’une salle de sport, d’une piscine, d’un boulodrome, d’une terrasse entourées de palmiers, d’une salle de sieste et d’un bar. Palo Alto est un lieu de vie plus qu’un lieu de travail. »

Situées à Saint Julien les Metz, nos deux villas disposent d’une salle de sport, d’une piscine avec l’équipement pour pratiquer l’aquabiking, d’un boulodrome aux allures provençales, d’une terrasse entourée de palmiers, d’une salle de sieste, d’un bar dans lequel nous allons aussi accueillir nos clients pour des conférences et des afterworks, une fois par mois. Notre équipe a pris possession des lieux il y a quelques jours et déjà, tout le monde s’y sent bien.

Finalement, c’est une campagne d’ «employer branding» qui se chiffre à combien?

Palo Alto, c’est trois ans de maturation, dont deux de construction. Financièrement, c’est un investissement conséquent d’1,5 millions d’euros, mais qui porte déjà ses fruits. Depuis vendredi dernier, nous recevons entre 4 et 6 candidatures spontanées par jour. L’effet «Palo Alto» est immédiat.