#Pollonicecensured : CID se plaint, CLEP censure, Poll Fabaire refuse, les internautes s’amusent

Publié le 5/05/2016

Depuis quelques jours, vous n’avez pas pu la rater. Elle, c’est la dernière campagne Poll Fabaire pour le crémant Poll on ice. Une boisson estivale à servir sur glace, comme le dit la baseline. Elle, c’est aussi et surtout le mannequin qui pose en talons aiguilles et maillot de bain sur la banquise, une bouteille dudit breuvage à la main, et vous jetant un regard qui lui, n’a rien de glacial.

1) Le CID se plaint

Une campagne dont le concept, expliqué par la marque, est de réunir les deux opposés que sont chaleur et glace, et qui n’aurait certainement pas fait autant parler d’elle si le CID – Fraen an Gender, le Centre d’information et de documentation femmes et genre, qui lutte notamment contre le sexisme dans la publicité, n’avait pas déposé une plainte auprès du CLEP.

2) Le CLEP donne un avis négatif

Saisie par deux fois, la Commission Luxembourgeoise pour l’Éthique en Publicité a rendu son verdict le 29 avril dernier : la publicité Poll on ice est jugée sexiste, et le lien entre le visuel et le produit non fondé. Bref, l’avis du CLEP est négatif et l’annonceur est invité à retirer immédiatement la campagne de tous les supports.

3) Les Domaines Vinsmoselle s’opposent à la décision du CLEP

Mais les Domaines Vinsmoselle ne l’entendent pas de la même manière : « Convaincus que la publicité respecte la dignité de la personne, ne porte pas offense, ne dénigre pas et ne méprise aucunement le sexe féminin ou masculin » (extrait de la réponse adressée au CLEP le même jour), les responsables de la marque ont demandé au Président du CLEP, Olivier Mores, de revoir sa décision.

4) Poll Fabaire profite du buzz, alimenté par les médias et les internautes

En attendant, la marque n’a pas perdu de temps pour profiter du « buzz » créé autour de la campagne Poll on ice. Sur la page Facebook de Poll Fabaire, où les courriers échangés entre l’entreprise et le CLEP ont été rendus public, un sondage a été mis en place. Les internautes sont invités à juger si oui ou non, la publicité est sexiste. Très vite aussi, les internautes eux-mêmes se sont emparés de la polémique en parodiant la publicité : Une femme voilée, un homme bien-portant, un décor sur fond de centrale nucléaire… Amusée, la marque relaie ces parodies sur sa page.

Quel est le réel pouvoir du CLEP? Si la marque refuse de retirer la campagne incriminée, que se passera-t-il?
La suite au prochain épisode.