Laurent Graas: « Participer à des concours doit être une option, pas une nécessité »

La diffusion de la lettre ouverte cosignée par la MarkCom et Design Luxembourg, intitulée « La crise silencieuse du secteur de la communication » fait des vagues dans le microcosme de la Com. Mais certains patrons d’agences ne se retrouvent pas forcément dans cette réalité décriée. À l’image de Laurent Graas, co-fondateur de l’agence lola et ancien président de l’association Design Luxembourg. Nous lui avons donné carte blanche pour en parler:

« Il est crucial de distinguer la dynamique des concours de celle du marché professionnel actuel. Participer à des concours est une option, pas une nécessité. Si un concours ne me plaît pas, je ne participe pas. Ils ne devraient pas être perçus comme le seul chemin vers le succès. En particulier pour les jeunes professionnels et les startups dans les domaines créatifs comme le design, la communication et l’architecture, ces concours peuvent offrir une opportunité significative de se faire connaître et de développer leur réseau.

Si un concours ne me plaît pas, je ne participe pas. Ils ne devraient pas être perçus comme le seul chemin vers le succès.

L’industrie créative au Luxembourg, situé au cœur de l’Europe, est confrontée à des défis uniques, notamment en ces temps incertains. Le Luxembourg, avec sa société multiculturelle, offre un terreau fertile pour l’innovation créative, permettant un échange riche et diversifié d’idées et de perspectives. Cette diversité culturelle est un atout considérable pour l’industrie créative, enrichissant la conception et la communication de manière significative.

L’adoption des nouvelles technologies, en particulier l’intelligence artificielle, est devenue un élément clé de l’évolution dans le secteur créatif. L’IA ouvre des perspectives révolutionnaires, que ce soit dans la personnalisation du design, l’analyse des tendances de marché, ou même dans la création artistique.

Les entreprises, petites ou grandes, doivent s’adapter rapidement aux changements du marché, tout en maintenant une vision stratégique à long terme. Les agences de conseil en communication et les designers ne sont pas seulement des créateurs de contenu esthétique, mais aussi des stratèges qui aident les entreprises à naviguer dans des eaux complexes.

L’accent doit être mis sur la collaboration, l’innovation et la formation continue.

L’accent doit être mis sur la collaboration, l’innovation et la formation continue. Il est important de soutenir les talents locaux, en offrant des plateformes où ils peuvent développer et partager leurs compétences. La promotion de l’éducation et de la formation continue, en particulier dans les disciplines créatives, est essentielle pour rester à jour avec les dernières tendances, technologies et innovations telles que l’intelligence artificielle.

En favorisant un environnement où la créativité est valorisée et récompensée, le Luxembourg peut devenir un hub pour les professionnels de la communication et du design, attirant ainsi plus d’investissements et de talents dans la région.

L’industrie créative ne doit pas subir le marché, mais le tirer vers l’avant.

Face aux défis actuels, nous devons travailler ensemble, secteurs public et privé, pour soutenir et développer l’industrie créative. Cela comprend la mise en place de structures de soutien telles que des incubateurs et des accélérateurs pour aider les startups créatives à se développer.

L’industrie créative, en évoluant ainsi, ne se contente pas de s’adapter aux changements actuels. Elle ne doit pas subir le marché, mais le tirer vers l’avant. »

Sur le compte Instagram du Land, qui a publié récemment un article à ce sujet, les propos de Laurent Graas sont encore plus tranchés:

Il faut arrêter de pleurer, retrousser les manches et bosser!